"Pas d'école, pas de contrainte, seulement des accidents qui mènent au résultat, véritable voyage sensoriel."
Laurent Bibas commence à peindre en 1995 et teste une multitude de techniques différentes. Pour un autodidacte, le plus sûr moyen de progresser est de refaire ce que d'autres ont déjà fait auparavant. C'est ainsi qu'il découvre la peinture à l'huile et éprouve son impatience, se tourne ensuite vers l'acrylique qu'il doit "ralentir", puis vers l'encre de Chine qu'il applique en coulures pour les gratter au séchage, découvrant ainsi des ombres qui l'intéressent. Le noir, sa couleur préférée, l'a toujours inspiré. Début 2000 il s'inspire de Buffet, réalisant de grandes toiles à la manière du grand peintre. Puis il découvre le plaisir de la peinture instantanée, du geste murement réfléchi mais spontané, si bien décrit et réalisé par Fabienne Verdier. C'est en découvrant le travail de Pierre Soulages au début des années 2000, qu'il réalise la nécessité de créer ses propres outils pour peindre, de travailler les textures en mélangeant les siccatifs, les médiums, appréhende le goudron, le bitume ou encore le brou de noix. Il expérimente une nouvelle technique de bois brûlé "shou-sugi-ban" sur des grands formats. Il innove au gré des humeurs différentes possibilités, alternant minutie et grands gestes au grattoir ou à la brosse.
